Friday 27 November 2015

Journal de bord : expériences et attentes autour de la COY11 et de la COP21



par Camilo, Membre du Mouvement Climatique de la Jeunesse Colombienne

Revenir en France était une étape importante pour moi. Depuis trois ans j’apprends cette langue qui est née dans ce lieu riche et j'analyse certaines caractéristiques de cette société reconnue. Eh bien, l’occasion de la COY11 et de la COP21, deux événements essentiels qui traitent de la planète et de la question environnementale, était parfaite ! L’objet de la COY est de réunir des jeunes venus de partout dans le monde pour discuter, partager et faire du lien pour travailler sur l'environnement. Alors que la Conférence des parties est un réel défi pour les gouvernements, le droit international public et les relations internationales, son objet est de parvenir à des accords et directives transnationales afin de préserver l'environnement.

Mon expérience

Mes parents et les personnes qui me sont les plus chères me l’ont toujours dit avant que je ne voyage: « Camilo, regarde, découvre et profite. Apprends de toutes les expériences possibles». Ils ne se sont pas trompés, si j'ai bien remarqué quelque chose depuis que j'ai commencé à assister à ce genre d'événements, c’est l’enrichissement personnel que ces derniers apportent. Pouvoir rencontrer des gens de Bolivie, d’Allemagne, de Suède, du Tchad et d’autres pays du monde, est une expérience sans pareil. C'est comme si chaque conférence à laquelle vous assistez et chaque personne que vous rencontrez vous ouvrait un peu plus votre frontière mentale. Si votre approche et vos certitudes sur différents thèmes de connaissance et questions sont renforcées, toutefois, de nouvelles questions arrivent peu à peu et finissent par ne plus cesser.

C'est très beau de voir comment les gens se réunissent autour d'une problématique si noble que celle de l’environnement. C’est comme si, parce que la Conférence traite de ce thème, les gens acquéraient automatiquement une bonne énergie à la mesure de la beauté de la nature, ou plutôt, à la mesure de la beauté de notre essence. Car finalement, comment prouver que la nature c’est notre essence? Comment nier le fait que si on la détériore tel que nous le faisons, ce sera finalement nous qui serons  fragilisés ?

Assister à ces conférences c’est passer à l'action, créer des synergies et acquérir des connaissances suffisantes pour entreprendre les actions nécessaires pour lutter contre les changements climatiques. En assistant à la COY11 et la COP21, nous vivons des étapes essentielles qui nous guident et donnent  du sens.

La Colombie et sa biodiversité

Puisque j’ai la possibilité de publier cet article, il m’est impossible de ne pas penser à mon pays, la Colombie. Un lieu fortement touché par l'imaginaire mental existant à l’extérieur. Un stigmate qui est rattaché aux faits du passé, intensifié par les moyens de communication de l'époque. Si seulement ils osaient connaître vraiment la Colombie... C’est le deuxième pays le plus riche en biodiversité dans le monde, le pays ayant le plus grand nombre d'espèces d'oiseaux sur la planète, je n’en dirai pas plus.

Les ressources naturelles de la Colombie ne sont pas seulement importantes pour la population colombienne, mais pour la population mondiale. Particulièrement en ce moment, où il est impossible de ne pas penser comme un politologue. Le gouvernement national doit garantir une politique claire et cohérente qui protège l'environnement. Celle-ci ne peut comporter des ambiguïtés liées aux intérêts des différents ministères et lobbies. Pour cette raison, la République de Colombie doit considérer le changement climatique comme une question d'intérêt national. Il ne devrait y avoir aucun retour en arrière.

Ceux qui font partie du mouvement climatique de jeunes Colombiens (MCJC) considérons
Que la création d’espaces de dialogue entre les jeunes et le gouvernement national est essentielle. Ceci avec l’intention de définir des thèmes d'une importance capitale dans le domaine de l'environnement, suite aux postulats de la Convention de Aarhaus. Cette Convention met en avant l’accès à l'information, la participation du public aux processus décisionnels et l'accès à la justice en matière d'environnement. En outre, en tant que mouvement nous réclamons, et sommes prêts à collaborer avec le gouvernement dans ce sens, la création  d’un modèle de développement durable qui évite que l'économie nationale dépende en grande partie de l'extraction des matières premières et des hydrocarbures. Le développement de l'économie dans les différents secteurs est essentiel pour le développement durable et soutenable.

Les attentes de la COP 21

Cette année, les attentes de la Conférence des parties sont supérieures à celles des années précédentes.

En tant qu’êtres humains nous atteignons  une limite temporelle pour faire des actions qui permettraient d'éviter une augmentation de la température à 4° C. Maintenant un ensemble de conditions favorables sont rassemblées pour arriver à un accord contraignant qui force les pays du monde à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Nous espérons non seulement que toutes les parties le signent, mais surtout que soient faites de grandes avancées sur l’évolution d'un système qui ne respecte toujours pas l'environnement ni les droits humains.  L’objectif n’est pas nécessairement de changer de paradigme ou de système, mais de prendre en compte à la fois notre éthique et notre morale avant les intérêts personnels. Le but : un système économique durable.

Partager ce message avec vous est pour moi une sorte de devoir avec les êtres de mon espèce, c’est un acte noble qui a pour objectif de contribuer  à la prise de conscience des enjeux environnementaux, pour un environnement et une vie meilleurs.

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